Moka

Moka, alias Elvire Murail. Elle, je l'ai découverte, grâce à mon cousin qui, au collège, avait un de ses romans à lire : L'enfant des ombres. En fait, c'est plutôt grâce à ma tante qui trouvait le livre un peu dur pour des collégiens et qui nous (ma mère, ma sœur et moi) a demandé notre avis dessus. Aujourd'hui, bizarrement, je ne me souviens plus de l'histoire, mais j'en ai un souvenir délicieusement angoissant, et je sais que chacune de nous l'a dévorée !

Je l'ai redécouverte récemment, grâce à la collection "Mon écrivain préféré" de l'école des loisirs. J'aime beaucoup sa lutte contre l'uniformité, contre la peur de l'inconnu, du bizarre. "Parmi ses innombrables collections, elle avoue une passion pour les "objets un peu cassés". "Tout a commencé le jour où, le petite fille, je devais m'acheter un dé à jouer. Dans la boîte où ils étaient en vrac, j'en ai choisi un qui avait les points du 5 mal fichus. - Ben non, a dit Marie-Aude, prends-en un beau ! - Non ! Je prends celui-là, sinon personne n'en voudra !"" (Sophie Chérer, Moka, l'école des loisirs, 2004) Ca explique en quelque sorte ses livres qui sortent du commun, son parti pris pour des personnages différents, mis à l'écart car ils font un peu peur aux autres, mais qu'elle défend corps et âme jusqu'à prouver à ceux-là que ce n'est pas l'exclusion qui va arranger les choses, atténuer cette peur. Au contraire, c'est dans l'acceptation de l'autre, de ses différences, ses bizarreries et ses richesses, que les choses s'arrangent..

Comme elle le disait déjà "dans Ailleurs, rien n'est tout blanc ou tout noir : "C'est la peur qui est dangereuse." Alors, jouer à se faire peur, d'accord, mais se laisser impressionner durablement et en souffrir, ça jamais !" (Sophie Chérer, Moka, l'école des loisirs, 2004)

Couverture "L'enfant des ombres"

L'enfant des ombres, l'école des loisirs, 1994

 

 

 

http://jeunet.univ-lille3.fr/auteurs/fr_auteur.htm

 

 

Grenouille sauteuse